Le voile du Temple de la religion du sacré et du profane est déchiré pour laisser apparaître Jésus, « le laïc », dont la seule passion est « d’être au plus près de l’homme », surtout les plus pauvres et des plus blessés, pour les libérer, les sauver, les relever, les réintégrer, les recréer, les remettre debout « en saluant la vie ». Cet homme est un poète, un sourcier, « une sage-femme qui met au monde de Dieu ».
Malheureusement, si le voile du Temple s’est déchiré le jour de la mort de Jésus, un lourd rideau va venir de nouveau obscurcir la lumière de l’Evangile. Avec l’empereur Constantin et les siècles suivants, l’Eglise devient religion d’Etat. « On dogmatise, on consolide, on sépare, on classe et on compartimente ».
Le pouvoir pyramidal prend le pas sur l’esprit de communion, l’idée de sacrifice sur celle du repas de pain, le pouvoir clérical sur une communauté de femmes et d’hommes qui se reconnaissent filles et fils de Dieu par le baptême.
L’auteur sait qu’il sera très difficile de déchirer ce nouveau rideau, même si des « papillons du matin de Pâques » s’y sont essayé comme certains saints de l’Eglise.
Notre auteur, lui, donne des pistes concrètes pour faire tomber ce lourd rideau. En attendant, « il marche » dans l’Eglise, les yeux rivés vers ce Jésus, ce poète, ce sourcier, ce serviteur, ce Ressuscité, en qui il reconnaît la présence de Dieu.
A lire en ces jours sombres de l’Eglise !
Michel Clincke le 28 octobre 2021